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Mon tour 1976
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9 août 2016

Etape 20 : Tulle - Puy de Dome

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Depuis l'étude cartographique du parcours des 22 étapes, je le sais : je ne pourrai pas refaire celle-ci à l'identique car depuis 2004 les pentes du Puy de Dôme ont fait l'objet d'aménagement. La montée des derniers kilomètres ne pourront se faire qu'en train à crémaillère panoramique. Bon en même temps j'ai déjà suffisamment grimpé depuis trois semaines alors je profiterai de la vue avec un peu plus de confort.

Mais reprenons le fil de la journée du jeudi 4 Aout. Nous sommes en fin de matinée et je suis à Tulle imperméable sur le dos car les éclaircies ont définitivement abdiqué devant la pluie. Et je n'ai pas franchement réussi à faire copain-copain avec les pentes de la Corrèze. Pas qu'elles soient longues. Elles sont plutôt du type courtes répétitives et fortes. Alors qu'en haute montagne on sait si ça va monter ou descendre et que le rythme s'installe en conséquence ou que l'on a un temps de répit, Ici on bascule en permanence et aucun rythme ne dure bien longtemps. La pluie rend la route collante et demande encore plus d'effort pour avancer. Bref l'après-midi se promet d'être longue (100 km) et elle le sera. Cela fait bien longtemps que la moyenne n'a pas été aussi faible. Depuis Tulle (Alt. 210 m) les toboggans des 73 premiers kilomètres montent au point culminant du département (Alt 946m). Je ne roule pas avec des œillères mais c'est pas loin. Peu de perspective sur les paysages et je fais bien gaffe pour ne pas rejoindre le macadam dans les descentes.

Alors quand au plus haut de cette étape la brume s'installe au milieu de la forêt, j'avoue, les conditions de route prennent le dessus sur mon planning initial et 85 km me suffiront aujourd'hui. La traversée de Meymac est le dernier effort de la journée, je ferai les 15 km restants demain.

Vendredi 5 Aout, la route porte encore les traces d'une nuit qui a rimé avec pluie. Plaques d'humidité ou flaques jalonnent les petites routes qui cheminent dans un décor très bucolique de Limousin. Le soleil n'est pas de retour dès le matin, mais les nuages ont fini de déverser leur trop plein sur ma tête, c'est déjà ça. Le Puy de Dôme succède à la Corrèze et après un long parcours sur le plateau devant lequel se dresse les géants d'Auvergne, je plonge sur Clermont Ferrand. Soudain, à la sortie d’un virage, un caillou se jette sous ma roue et pour la deuxième fois depuis le début de mon aventure je manque d'air. Le pneu avant a éclaté et j'appelle le directeur sportif- mécanicien - intendant - père pour qu'il me rejoigne pour me prêter une autre roue pour un remplacement express à moins de 10 km de l'arrivée. Après la traversée de Clermont, il faut escalader les premiers contreforts du volcan pour rejoindre la gare du train panoramique. Le Puy de Dôme est pour moi comme une flamme rouge. L’annonce que ce tour est bientôt fini. Plus que l'étape des Champs Elysées et nous ferons la fête.

Pour l'instant je profite du panorama exceptionnel offert par l'Auvergne, dernier instant de partage avec celui qui m'a une nouvelle fois suivie dans cette aventure.

 Etape en chiffres :

209.6 km / 3301 m de dénivelée positive.

 

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